« Parfois tu te fais écraser. Parfois la vie vous met de la saleté dans les yeux et ça pique et tu ne vois plus rien pendant quelques minutes. Même après l'avoir enlevée tes yeux sont tous rouges et ta vue est merdique... Mais finalement, après les larmes et peut-être du temps... Tu commences à voir plus clair qu'avant. La vie n'est pas toujours belle. C'est pourquoi l’Enfer existe. C'est pourquoi je vois que les gens changent. Et c'est pourquoi il y a toujours un demi-litre de lait de coco glacé dans mon frigo. »

Sur ce, il partit sans demander son reste. Tournant le dos à son interlocuteur, le laissant dans le noir profond de la maison. Julian ouvrit la porte vieille de plus de cent ans, la faisant grincer comme pas possible et sortit. Mais à peine avait-il mit un pied dehors que son locuteur lui cria :

« Tu sais quoi Julian ? T’es qu’un pauvre type. Tu crois supérieur parce que ce putain de couteau a rebondit comme une balle en plastique sur ta pauvre tête ? Tu ne me fais pas peur Julian... ! Tu n’es pas supérieur, et je paris que tu ne ferais pas mal à une mouche. »

Un rire mesquin retentit même derrière Julian, mais ce dernier n’aimait se battre alors il partit. Sans se retourner. Sans revoir cette maison soi-disant hantée. Sans aller récupérer sa veste en cuir alors qu’il faisait moins cinq degrés. Sans y repenser...
Mais une fois arrivé chez lui, à une heure bien tardive –comme d’habitude d’ailleurs-, il repassa la scène dans sa tête, des fois et des fois.
Il se voyait arriver dans cette maison effrayante. Des légendes, des rumeurs et confusions portaient à croire que cette baraque avait un problème et qu’elle était habitée par une famille de fantôme type Famille Adams.
Et puis, à dix neuf ans, on est un peu naïf, on découvre la vie sous un nouvel angle... Donc Julian y a cru. Il a crut à cette histoire stupide de revenants. Tellement qu’il a fait un pari avec Monsieur Grande Gueule de son lycée.

« Tu rentres, tu restes une nuit et tu gagnes cinq cents billets. »

Il avait accepté, tout simplement... L’argent ne fait pas le bonheur, mais son absence n’arrange pas les choses non plus. Il faut dire que Julian ne crachait pas sur cinq cents billets, même pour dormir dans une maison abandonnée. Même si ses parents étaient plutôt aisés financièrement, il avait approuvé sa participation à ce défi. Mais Monsieur Grande-Gueule n’avait pas prévu que Julian irait réellement, alors il a décidé de lui faire une petite blague : faire passer à Julian sa pire soirée de toute sa vie.

Il était vingt et une heure. L’heure où Julian devait être dans cette maison... Il n’avait droit de repartir qu’à l’aube, quand le soleil se lèverait. Cela faisait une heure qu’il y était, il avait décidé d’y être plus tôt, le temps de s’habituer au terrain.
En approfondissant la visite, il remarqua qu’il n’y avait rien d’effrayant et que ces rumeurs étaient fausses, inventées... Fallait s’en douter après tout. Si les fantômes existaient, ça se saurait.
Bref, il chuchota quelques insultes envers lui-même, comme quoi c’était un idiot et qu’il était trop naïf... C’était peut-être un guet-apens. Il était ici maintenant, il ne pouvait plus faire retour en arrière, surtout que s’il retournait chez lui maintenant, il devrait donner cinq cent dollars.

Trois heures quarante deux.
Quatre heures quatre.
Quatre heures cinq.
Quatre heures six...
Julian ne trouvait pas le sommeil allongé sur ce lit poussiéreux. Il regardait le plafond miteux.
Cette chambre ne donnait surtout pas envie, même aux plus pauvres qui existent. Les toiles d’araignées devaient être plus nombreuses qu’autre chose, le plafond s’effritait, le parquet était en lambeau. Absolument rien n’était en bon état... Mais il n’allait pas se plaindre, c’était lui qui l’avait choisis après tout.
Quand enfin il trouva le sommeil, c'est-à-dire vers cinq heures du matin, quelque chose fit un bruit monstrueux au rez-de-chaussée. Il se réveilla en sursaut, n’osant bouger. Ses muscles et autres nerfs de sont corps étaient paralysés. Ce bruit avait été vraiment effrayant... Il prit donc son courage à deux mains pour descendre, prenant le temps et surtout l’extrême précaution de ne pas faire craquer le parquet en piteux état.
Il arriva en bas cinq minutes après, le temps de ne pas faire de bruit.
Un petit craquement vint du salon, il se dirigea alors vers là, toujours en essayant de ne faire aucun bruit mais quelqu’un l’appela derrière lui.

« Juuuuliaaaaaan », roucoula une voix.

Il se retourna en sautant et vit une lame scintillante traverser le couloir... Un couteau.
Le temps sembla se stopper, la vitesse à laquelle le couteau arrivait se ralentissait. Il vit sa misérable existence passer devant ses yeux. De vieux flash back repassaient dans sa tête.
La douce odeur de la Tarte aux Pommes. Les bagarres qu’il remportait tout le temps contre Lou. Des engueulades avec son meilleur ami. La mort de son poisson rouge. Son premier baiser. Les musiques qu’il adorait écouter avec de s’endormir. Les concours de rots idiots. La tête de ses parents quand ces derniers recevaient son bulletin. La première fois qu’il s’est transformé. Les yeux de sa sœur. Son visage. Ses cheveux. Ses petites mimiques... Sa sœur lui manquait déjà...
Tout, absolument tout passa devant ses yeux et quand le coup final approcha, il sortit un petit « et merde. » puis ferma les yeux...

Rien.
Rien...
Oui, rien.
... ? Rien ?!
Bah oui, rien.
Non, tu rigoles...
Rien.
Rien de rien ?
Non, je t’assure.
RIEN ?!
...
Rien.
Ni sang, ni coupure, ni accident.
Le couteau était arrivé en plein front de Julian mais la pointe de métal s’était un peu brisé au bout avant de tomber comme un pauvre boomerang.
Monsieur Grande-Gueule –le mec qui s’est très bien visé avec des couteaux- en resta bouche bée. Tout comme Julian, ce n’est pas tous les jours qu’on voit qu’on peut défier les lames.

« Tu peux m’expliquer Murder ?! »
« Si je te disais que j’en sais rien, tu me croirais ? »
« Non, Murder. Je sais que tu sais la vérité. »
« Je t’assure que non. Je sais pas pourquoi ce foutu couteau a rebomd... AH AH ! Tu croyais m’avoir imbécile ?! »

Doucement, il se baissa pour attraper le couteau de cuisine et le leva en guise de trophée.

« C’est un faux couteau ! »
« Non, Murder. C’est vrai de vrai. »
« ... Tu me fais marcher, mec. »
« Sérieusement ! En plus, je voulais pas te viser, seulement te frôler l’oreille. »
« ... MAIS T’ES QU’UN CON MA PAROLE ! »
« ... »
Un silence de plomb régna pendant dix minutes.
Pendant ce temps, Julian regardait fixement le couteau. C’était effectivement un vrai. La lame était tout juste aiguisée et ça se voyait. La belle lumière de la Lune qui filtrait par les fenêtres faisait briller la lame.
De l’autre coté, Monsieur Grande-Gueule le regardait. L’air apeuré, mais aussi confiant. Au moins, il n’y avait eu aucun accident... Du moins, aucun accident majeur.

« ... Murder ? » appela Grande-Gueule.
« Oui ? » répondit sèchement Julian.
« Je te promets que je ne voulais pas te toucher, juste te faire peur... Mais maintenant, c’est moi qui flippe. »
« Tu as peur ? Tu sens l’effroi s’imprégner dans tes os pour ainsi circuler dans ton sang et faire frissonner tout ton corps ... ? »
« Oui. »

Julian se leva et s’approcha de Grande-Gueule avec un sourire malin sur les lèvres.

« As-tu peur de moi, là, maintenant, tout de suite ? »
« Euh... Ouai. Etant donné que tu as le couteau, oui j’ai peur. »

Il le lâcha donc et reposa la même question. Grande-Gueule répondit d’un signe de la tête. On sentait l’ambiance tendu entre les deux jeunes hommes.

« Parfois tu te fais écraser. Parfois la vie vous met de la saleté dans les yeux et ça pique et tu ne vois plus rien pendant quelques minutes. Même après l'avoir enlevée tes yeux sont tous rouges et ta vue est merdique... Mais finalement, après les larmes et peut-être du temps... Tu commences à voir plus clair qu'avant. La vie n'est pas toujours belle. C'est pourquoi l’Enfer existe. C'est pourquoi je vois que les gens changent. Et c'est pourquoi il y a toujours un demi-litre de lait de coco glacé dans mon frigo. », fit Julian.
Il se retrouvait donc sur son lit. Six heures s’affichait sur son réveil, il n’avait du dormir que dix minutes à tout casser mais heureusement pour lui, la fatigue n’était pas présente. Au contraire, elle semblait loin et inexistante. Comme si elle n’avait jamais été là et qu’il était resté éveillé des heures, des jours, des semaines, des mois...
Il se repassait une nouvelle fois la scène quand quelque chose lui parut bizarre... Depuis quand sa dernière pensée avant de mourir était pour sa sœur... ?
Si ça aurait été sa mère, la chose aurait été compréhensible, mais sa sœur... Lou.
Soudain, il eut envie de la revoir. Toute l’agitation de cette nuit le rendait morne et triste. Il ne voulait surtout pas expliquer comment il avait découvert son don, mais Lou devait être au courant, sûr.
Il entra donc dans sa chambre, mais n’osa pas la réveiller. Il la regarda, debout dans le coin d’une pièce, à l’ombre.

« J’ai d’la chance de t’avoir soeurette. J’te le montre pas parce que je suis un mec et les mecs, c’est con. Tu l’as remarqué, non ? Dans tous les cas, c’est cool qu’on s’entende, et quand tu te réveilleras, je devrais te mentir. Ça me fait pas plaisirs mais je ne peux pas te balancer qu’un mec m’a jeté un couteau à la gueule...
Et puis je suis sûr que tu feras chavirer plein de cœur, mais attention, ne grandit pas trop vite. Te marie pas à vingt ans par exemple... Les garçons seront à tes pieds, t’es géniale comme fille –tu tiens ça de moi je pense...
Enfin bon, je sais même pas pourquoi je suis venue et pourquoi je te parle alors que tu dors mais j’avais envie de te voir. », Chuchota Julian en glissant le long du mur pour s’asseoir.

Après quelques minutes, il se releva et partit en rigolant. « et c’est moi le plus grand », avait t-il dit.

Le lendemain, il expliqua son don à sa sœur. En cachant le plus possible le coup du couteau, ça, il ne voulait absolument pas lui dire. Pourquoi ? Parce... Parce qu’il ne voulait pas, point.
« Tu me tiens, je te tiens par la barb ... »
« NON ! C’est JE te tiens, TU me tiens. Par l’inverse. »
« Roh, c’est la même chose Lou, chipote pas. »
« Si je veux. Et non, c’est pas pareil. »
« C’est bon, j’arrête de jouer »
« Julian, non. »
« Non mais voilà, tu m’énerves trop... J’vais aller dormir, ça me changera de ta voix nasillarde. »
« Je t’ai rien fais et tu t’énerves ! »
« Ouai, ouai... »


« Tu peux me passer la télécommande ? »
« Je suis entrain de regarder, alors non. »
« ... C’est pour monter le son. »
« Non Julian, je sais que tu vas changer de chaine. »
« Mais allez, merde. Change c’t’émission à la con ! »
« Non ! JE-RE-GARDE. »
« Roh et puis fais chier. »


« Marron. »
« Non, blanc cassé. »
« Lou... Blanc cassé, c’est quoi ? »
« C’est du blanc... Cassé. »
« T’es conne ou tu le fais exprès ? »
« J’t’emmerde, me parle pas comme ça. »
« Parle moi autrement jeune fille ! C’est moi le plus grand. »
« Non, tu es sortis du ventre de maman en premier, mais en médecine, c’est le dernier sortit qui est le plus grand. »
« ... Je m’en fou, c’est moi le plus grand. »
« Héhé. »
« Enlève ce sourire narquois. »
« Non. »
« Si ! »
« Non. »
« ... MARRON ! »
« Blanc cassé ! »
« Non, c’est moi le plus petit, alors tu me laisses choisir. »
« Depuis quand c’est le plus petit qui choisisse ? »
« Depuis que je l’ai décidé. »
« Tu pus. »
« J’vais le dire à Maaaaman ! »
« Lou, c’est même pas un gros mot ! »
« Quand même. J’vais le dire. Après, elle va venir et ça va barder. »
« … Pardon. »
« Quoi pardon ? »
« Bah lui dit pas s’il te plait. »
« … D’accord. »

Une fois que Lou fut partit, Julian rigola. Riant comme pas possible. Une pointe de sadisme s’entendait même. Voilà comment on devient un roi de la manipulation.
Il aimait ça, contrôler un peu tout le monde avec sa tête de chien battu. Maintenant, il faudrait essayer avec Soline… Même si l’envie de lui parler n’était pas très présente. Il voulait plutôt la faire chier jusqu’à qu’elle explose, mais son envie de manipuler les gens étaient trop forte. Et c’était surtout très marrant.

« Soliiiiiiine ? »
« … »
« Soline.. ? »
« … »
« … SOLINE ! »
« QUOI ?! »
« Rien. »

Mieux valait ne pas jouer avec le feu en ce moment… Tout était mieux quand il n’y avait que Lou et lui. Mais depuis que cette blondinette enflammée était née, tout était nul, à chier, chiant, pourri, carrément ennuyant…
Il voulait retourner aux salopettes immondes aux carreaux rouges, noir et blanc. Aux peluches en forme de lapin où il manque un œil. Aux dessins-animées au graphisme médiocre. Aux chansons de Noël. Aux jeux de société qui durent des heures. Aux repas dominical à quatre.
Mais rien ne sert de ressasser le passé, tout est dans le présent, dans l’instant même. La nostalgie est peut-être bénéfique quelque fois mais souvent, ça tue le moral comme pas possible et le seul remède est une pauvre boite de chocolat à la menthe avec de la glace bien trop dur.

Quelques mois avaient passés, tout était tranquille et posé. Soline avait toujours ce caractère de cochon. Lou était toujours aussi pétillante. Et Julian toujours aussi calme et discret. Son envie de manipuler les gens s’était envolé, il se réfugiait dans les livres, lisant tout et n’importe quoi… Tant qu’il avait quelque chose sous les yeux, tout allait bien.
Souvent, les histoires lui rappelaient sa vie, surtout les histoires d’enfant.
Son enfance, il l’avait passé à une allure incroyable. Il était aventurier, tuait les araignées pour sa sœur, allait dans le grenier la nuit pour récupérer des peluches ou autre… C’était un bon garçon, quelque fois un peu solitaire, mais il n’était en aucun cas méchant –à part quand on l’embêtait réellement, là, il ne se laissait pas faire…
Côté cœur, il n’est sortit qu’avec deux ou trois copines durant ses années de lycée… Il n’avait pas besoin d’affection d’une relation amoureuse, il n’avait pas besoin de ce soutient là…
Sa famille l’aidait beaucoup et ils étaient tous soudés –même s’il voudrait que Soline ne soit pas trop là…
Ses amis, il les comptait sur les doigts de la main. Il avait le sens de l’honneur et ne trahissait aucune personne qu’il aimait.
« Haha. Touché ! »

Julian et Lou couraient dans tous les sens. Dérapant dans la boue du jardin et entrant petit à petit dans les forêts alentours.
Leur maison était juste à coté d’une grande et belle forêt de pins, agréable à regarder et plutôt plaisant pour s’y balader. Cet environnement était quelque fois pesant, et c’est pour cela qu’il ne fallait jamais y aller seul. Toujours accompagné et l’après-midi pouvait se transformer en un moment incroyable.
A un moment, Julian tourna la tête en entendant un corbeau croissait au dessus de sa tête, il accéléra pour toucher Lou mais ne la vit plus. A la place, c’était un énorme chien qui courait.

« Et toi, t’aurais pas vu une petite brune qui court ? »

Petit à petit, l’espèce de gros chien s’arrêta et il remarqua que ce n’était pas un chien.

« Oh putain ! »

Il traça sa route entre les arbres pour revenir chez lui mais le loup était réellement rapide, ce dernier dépassa Julian et s’arrêta net dès qu’il fut devant lui.
Julian, paralysé par la peur, ne bougea pas. Regardant le loup de haut en bas. Ses pattes étaient frêles, sa fourrure brune clair et ses yeux marrons pétillant… Lou ?

« … Non, c’est pas ça, tu peux pas être… Lou. »

Le loup secoua la tête et s’approcha de Julian pour se frotter contre sa jambe. C’était très effrayant. Le loup, ou plutôt, la louve paraissait en aucunement méchante. Plutôt … Energique et pleine de gentillesse.

« Mais merde… Regarde-toi ! »
« Graawr. »
« Quoi grawr ? »
« … GRRRRawrrr. »
« Je comprends la langue loup-attardée Lou. »

L’animal leva sa patte plein de boue et frappa doucement son frère. Un petit gémissement sortit de la bouche de Julian et il se baissa pour prendre l’animal. Ce dernier se débattis mais abandonna la bataille quand il vit que son frère était bien trop fort.
Une fois à l’orée de la forêt et le jardin en vue, Julian lacha sa sœur doucement et se mit à genou.

« Remet-toi en Lou, s’il te plait… Hé ! Je viens de remarquer que tu t’appelles comme ce que tu es ! Lou… Loup…. Enfin, louve, mais pas grave… »

Il rit pendant deux minutes, trouvant sa blague hilarante mais quand il vit que l’animal devant lui ne montrait aucun signe de rigolade, il arrêta de rire, blasé.

« Met toi en fille. Maintenant ! »

Chose dite, chose faite.
Une fois retransformé en jolie jeune fille, les deux frères-sœurs rentrèrent chez eux sans dire un mot à personne. S’ils disaient que Lou était un loup –hahahahaha… Out. On les prendrait pour des fous et ils seraient enfermés dans un asile.
Ils allèrent chacun de leur chambre mais tout d’eux firent la même chose. Julian essaya de faire la même chose que sa sœur et il réussit –au bout d’une longue heure quand même…
Un bon chien au poil brun clair se dandinait dans la chambre, bougeant la queue de gauche à droite et bavant comme pas possible.
Une sorte de fierté l’emplit de bonheur. Maintenant, il était tout comme sa sœur, ses gênes génétiques devaient être identiques (ce qui est logique, ils sont jumeaux). Mais tout paraissait plus génial maintenant qu’ils avaient quelque chose de plus en commun.
Il courra dans sa chambre, défaisant son lit et mettant des poils partout. Il était extrêmement heureux désormais.
Après quelques minutes, il se retransforma en « Julian » avec beaucoup de mal. Il en parla à Lou le lendemain.
Mais un doute persistait : comment se faisait-il qu’ils étaient ainsi ? Qu’ils pouvaient se transformer en animal ?
La peur régnait ainsi que le doute.